Exploratrice des futurs, conférencière passionnée par la politique, l’éducation et le numérique, dirigeante du Chaudron.io, chevalier de l’ordre national du Mérite, ex-membre du Conseil National du Numérique, membre du Conseil National des Tiers-Lieux

Entrepreneuse engagée et pragmatique, Emmanuelle Roux accompagne depuis 20 ans les entreprises et les décideurs pour les aider à s’adapter aux transitions (numérique, démocratique, écologique…) qui percutent nos modes de vie. Elle prend parti et s’engage pleinement sur les sujets qui lui tiennent à cœur : de l’école de demain à l’acculturation numérique et la culture maker comme outils d’émancipation du citoyen amené à vivre et décider dans un monde numérique.

Activités actuelles :

  • Depuis 2011 : Conférencière FabriquerDemain.io- Entreprise visant à vulgariser, ouvrir l’horizon et faire comprendre les enjeux pour mobiliser chacun dans les transitions à mener.
  • Depuis 2016 : CEO LeChaudron.io – Entreprise visant à l’émancipation de tous dans un monde complexe et en transitions (numérique, écologique…) à travers 3 activités-clés : expériences apprenantes, communautés apprenantes et accompagnement des dirigeants.
  • Depuis Juin 2021 : Administratrice de La MedNum, SCIC promouvant une société numérique plus inclusive et cherchant à répondre au défit social et sociétal de l’illettrisme numérique
  • Depuis Mars 2022 : Membre du Comité Consultatif Digital de la Caisse des Dépôts
  • Depuis 2022 : Membre du conseil d’administration de France Tiers-Lieux
  • Depuis Mai 2013 : CEO SC21 – Cabinet conseil accompagnant la 3ème révolution industrielle

Dans les épisodes précédents :

  • De Novembre 2021 à Octobre 2022 : Présidente du CINOV Numérique
  • 2019 : Membre du Conseil National des Tiers-Lieux
  • Septembre 2018 : remise de l’ordre national du Mérite (actions de démocratisation numérique)
  • De Février 2016 à Décembre 2017 : Membre du Conseil National du Numérique (CNnum)
  • 2014 : Experte APM et membre de l’Institut des Futurs Souhaitables
  • De 2012 à 2016 : Présidente fondatrice de l’association La Forge des Possibles, espace de coworking, fablab et école du numérique en Vendée
  • De 2010 à 2016 : Responsable pédagogique et co-fondatrice du 1er fablab universitaire, le FacLab, à l’université de Cergy-Pontoise
  • De 2000 à 2010 : Fondatrice et dirigeante de plusieurs agences web mais aussi formatrice en développement web et multimédia.
  • Formation  : Maîtrise Sciences et Techniques à l’Université Paris 13

Credo n°1 : Un numérique avant tout politique et culturel qui est l’affaire de tous

Pour Emmanuelle, le numérique n’est pas QUE technologique, il est au centre de choix et de débats politiques, philosophiques et culturels. Il réinvente la manière de vivre ensemble, de faire société, et la construction de son rapport au monde. Le numérique est donc l’affaire de tous les citoyens mais l’un des plus grands défis sociétaux actuels est d’amener ces citoyens (de l’écolier au travailleur, du politique au dirigeant) à se saisir du sujet. Il est donc indispensable de MOBILISER et d’ACCULTURER le citoyen afin qu’il se sente LÉGITIME à s’approprier le numérique : pour exercer un regard critique, pour contribuer à la création de services adaptés à ses besoins, pour repenser son métier, pour faire les choix qui dessinent cette société en pleine transition numérique, démocratique, écologique, énergétique, etc.

Credo n°2 : Une indispensable éducation formant des citoyens éclairés à l’ère numérique

Emmanuelle compare volontiers le numérique à la montagne, un environnement considéré comme hostile, complexe et dangereux par beaucoup jusqu’à ce qu’une école du ski leur en donne les clés. Après avoir ouvert de nombreux lieux d’inclusion numérique, elle fait le constat de leur échec car si on ne se sent pas concerné ou pas légitime ou pas en confiance, on n’en passe pas la porte. C’est pourquoi l’acculturation numérique doit, d’une part, démarrer dès l’école (Emmanuelle a créé la première classe à horaires aménagés pour le numérique ou CHAN, comme la CHAM de musique), et, d’autre part, être infusée directement au contact des citoyens, partout et par tout moyen (ateliers dans un réseau d’agences bancaires, dans des trains SNCF, animations dans les cantines d’entreprise). Emmanuelle est également convaincue que cette acculturation est facilitée par les méthodes d’apprentissage propres à la culture maker : apprendre de pair à pair, posture du facilitateur par rapport au professeur, utilisation et création de ressources communes et partagées, incitation à la curiosité et mode projet, etc.

Credo n°3 : Un numérique choisi, émancipateur et protecteur des libertés

Le numérique est pour beaucoup une barrière infranchissable, un sujet réservé aux spécialistes, un langage mystérieux et même la source de craintes irrationnelles. Si la lecture et l’écriture du Français semblaient tout autant hors-de-portée du citoyen il y a quelques siècles, l’école de Jules Ferry y a en partie remédié. Comprendre le Français, c’est pouvoir communiquer, c’est être capable de penser et écrire le monde. De la même manière, comprendre et écrire le numérique est la seule manière de rester un citoyen libre et maître de ses choix dans un monde où les machines parlent entre elles (depuis l’avènement d’Internet), les humains communiquent électroniquement entre eux, et humains et machines sont amenés à interagir (que ce soit pour faire sa déclaration d’impôts sur un site administratif ou résoudre un problème en discutant avec un chatbot, ou demander à une enceinte connectée de racheter de la lessive). Ces plateformes, outils ou services sont aujourd’hui créés par une techno-élite qui détient un pouvoir incroyable et sous-estimé sur le devenir de nos sociétés. Reprendre une partie de ce pouvoir en comprenant un certain nombre de concepts-clés et être mis en capacité de critiquer ou de contribuer à la création des interfaces et des machines est le seul moyen de rester libre : libre d’écrire le monde qui nous entoure et libre aussi de dire non au numérique en toute connaissance de cause.